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Arne De Boever – Smears; or: Against the Artist-as-Sovereign

Qui croit encore que les artistes et l’art sont exceptionnels ? Il semblerait que beaucoup le pense toujours. Cette conviction s’accompagne de la défense d’une absolue liberté artistique – la liberté de l’artiste et de l’art de faire tout ce qui leur plait. Qui pourrait contredire ce principe? Pourtant, aujourd’hui, cette défense s’est retrouvée dans des eaux politiques troubles, avec une appropriation toujours plus grande de la liberté comme une cause par l’extrême droite (pensez par exemple à la défense de la liberté d’expression) et la caractérisation de la gauche comme une “foule woke” imposant la “cancel culture”. Ces débats prennent place au croisement entre esthétique et politique et se rejoignent dans le concept politique de souveraineté. Ce concept qui est sans doute actif dans les articulations exceptionnalistes des artistes et de l'art qui insistent sur un certain type de liberté artistique.

Dans cette conférence, les conceptions souveraines de l’artiste et de l’art sont critiquées à travers deux cas — l’un aux États-Unis et l’autre en Europe — dans lesquels les limites de notre conceptualisation de l’artiste comme souverain sont mises à nu. Comment défendre une autre sorte de liberté artistique, enracinée dans le non-exceptionnalisme de l’artiste et de l’art, qui n’exploite pas les causes douteuses de l’extrême droite ? Quelles autres compréhensions de la souveraineté un tel projet pourrait-il produire ?

Arne De Boever donne cours d’American Studies à la School of Critical Studies et au MA Aesthetics and Politics program du California Institute of the Arts et il a été un professeur invité en littérature comparative, en architecture et design à la University of California, Los Angeles, et à la School of Experimental Art à la Central Academy of Fine Arts, Pékin. Il a obtenu son master à la Columbia University (2009) et est (co-)éditeur et auteur de nombreux journaux académiques et publications. En 2019, De Boever a publié Against Aesthetic Exceptionalism (U of Minnesota Press) dans lequel il aborde la notion d’esthétique de l’exceptionnalisme pour décrire la croyance répandue que l’art et les artistes sont exceptionnels. En s'intéressant à la sculpture, à l'art conceptuel et à la peinture d'artistes émergents et confirmés, De Boever propose une notion mondiale et démocratique de l'art non exceptionnel comme antidote aux problèmes de l'exceptionnalisme esthétique.

Soumaya Majdoub - Wonder Woman & The Climate Migrant

NATIONAL STOCK

NAZIS

HIGH YIELDING FOOD CROPS

ENVIRONMENTAL DEGRADATION

OLD CONTINENT

MITIGATION OR ADAPTATION?

ROE VERSUS WADE

CARBON LEGACY

YOUNG AFRICA

Lors de cette présentation Soumaya Majdoub révèle le dénominateur commun à tous ces thèmes qui a première vue n’ont aucun lien.

Soumaya Majdoub est une auteur et doctorante à la VUB et à la Universitat de Barcelona School of Economics. Ses recherches se situent à l’intersection de la démographie, de la géographie sociale et de la politique économique et environnementale avec comme ligne de mire, d’une part, la relation entre croissance de la population et de la pression, le développement économique et la migration internationale ; et, d’autre part, le discours politique et public sur la migration. Elle est la fondatrice de Women In Urbanism et est impliquée dans les projets interdéciplinaires plus vastes de ‘Cities & Newcomers’ à la VUB. Elle est membre du BCUS (Brussels Center for Urban Studies), du BIRMM (Brussels Interdisciplinary Research Center for Minorities & Migration) et de Imiscoe Migration Research Hub. Soumaya Majdoub a récemment publié Consumeren als Konijnen [Consommer comme des lapins], un essai dans lequel elle corrige le narratif dominant à propos de la surpopulation et redirige notre regard au cœur du problème (climatique) : celui de la surconsommation et la nécessité qui en découle d’un changement de paradigme.