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Tout en prenant part à la vague de libération des années 60, Caland développe un langage esthétique hypnotisant et tout à fait singulier, confirmant que son travail est une pierre angulaire du modernisme du Levant.

S’étalant sur une carrière d’une cinquantaine d’années, l’exposition montre plus de 100 oeuvres sur papier et canvas, des caftans, des sculptures et des carnets de notes. Un tissu dense que l’on traverse grâce à la ligne sinueuse du dessin. Celle-ci nous permet d’observer les thèmes de la mutabilité, de la sensualité et du désir humain le plus simple pour les connexions intimes. Autant de thématiques qui ont motivé le travail et la vie de Caland.

Née en 1931, Huguette Caland connaît une trajectoire non conformiste. Fille unique du premier président de la république du Liban, Bechara el Khoury, elle débute des études artistiques à la mort de son père en 1964. Elle suit alors le programme des beaux-arts de l’université américaine de Beirut où elle étudie la peinture et le dessin. En 1970, elle s’installe à Paris où elle commence à explorer la sexualité et le désir dans son travail. En 1987, Caland déménage à Venice en Californie et y construit la maison et le studio de ses rêves. L’artiste vit alors entre Venice et Beirut, jusqu’à sa mort récente en 2019 à l’âge de 88 ans.

Conçue par Claire Gilman, Chief Curator, avec Isabella Kapur, Curatorial Associate du The Drawing Center, NYC. Devrim Bayar, curatrice, s’occupe de la coordination au WIELS.