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TAREK LAKHRISSI (FRANCE, °1992)
Sick Sad World
17:00 - 45 min.

Sick Sad World fait partie d’un cycle de réflexion en cours de Tarek Lakhrissi dans lequel il explore des mondes futuristes alternatifs où les expressions de communautés queer et minoritaires sont incarnées dans des « fabulations » ou autres fictions. Après avoir travaillé sur l’idée de la boîte de nuit comme arène liminale et utopique, Lakhrissi se tourne vers l’espace des rêves et la chambre d’adolescent pour se pencher sur l’identité non humaine dans un environnement surnaturel. L’installation sera activée durant une performance profondément influencée par des confidences sur l’oreiller combinées à des paroles d’opéra et à la lip sync (ou synchronisation labiale) queer.

NORA TURATO (Croatie, °1991)
what is dead may never die
EN
17:55 & 20:00 - 25 min.

Dans sa pratique artistique, qui va de la performance et l’installation au graphisme et à la gravure, Nora Turato réfléchit à la frénésie de la pop culture contemporaine en ligne. Elle se nourrit de son langage, de ses mèmes et de ses slogans pour en distiller un monologue puissant, dans une tentative de lever le rideau sur notre époque. Des vers intrépides, mélodieux ou parfois hystériques sont lancés au public qui tente de suivre un rythme effréné. L’œuvre repose sur l’idée selon laquelle ce qui est nouveau ou actuel est déjà daté. En tant que telles, ses peintures murales sont des instantanés du contemporain, de son obsession de la nature iconique qui caractérise la culture de l’image. Elles sont une tentative de dépasser la frénésie du cycle de la nouveauté.

MIET WARLOP (Belgique, °1978)
Ghost Writer and the Broken Hand Break
18:45 - 50 min.

Ghost Writer and the Broken Hand Break, le spectacle enivrant de Miet Warlop, repose sur une technique associée au soufisme, le tournoiement répétitif des derviches, comme structure théâtrale pour une chorégraphie de trois interprètes qui tourbillonnent et jouent de la musique. En invitant le public à se rassembler de manière informelle autour du périmètre circulaire des artistes, Miet Warlop amplifie l’intensité physique, qui est un aspect crucial de cette performance. Elle relie intuitivement la connotation mystique traditionnelle du tournoiement des derviches – visant la transcendance spirituelle – à un type d’apogée plus séculaire, celui de l’expérience de la musique de danse. C’est dans l’équilibre fragile entre endurance physique et exécution conjointe de la musique et de la danse que l’œuvre produit son impact.

ED ATKINS (GB, °1982)
Mutes
EN
20:45 - 45 min.

Ed Atkins présente une reprise de son unique performance, Mutes, qu’il renomme chaque fois qu’il la présente. Il s’agit d’une tentative d’Atkins de réciter correctement le poème The Morning Roundup (1971) du romancier new-yorkais Gilbert Sorrentino, qu’il agrémente de chansons et d’envolées dramatiques. Répétant sans fin le poème en trois stances, Atkins exprime la nature inépuisable de toute interprétation. « Une dernière lecture, une dernière performance, ne sert à rien », affirme-t-il, « cela reste une tentative ».

SAÂDANE AFIF (France, °1970)
Dwarf Lift Dwarf Sings "Pirates' Who's Who"
dans le cadre de Beaufort 2021
21:35 - 40 min.

Pour Beaufort 21, Saâdane Afif a réalisé une nouvelle œuvre sous forme d'un concert : dix textes de sa série Pirates Who's Who seront interprétés par des musiciens ou des groupes de son choix. Les concerts seront précédés d'une campagne d'affiches par le biais de laquelle l'artiste annoncera ses performances. Un vinyle sera en outre coproduit sous le label Lyrics Record.

Avec Rosa Barba (Mirror Characters Pursue Each Other), Verena Dengler (Reizende Rita), Simon Denny (Number of downloads at the date on which evidence was secured), Dominique Gonzalez-Foerster (no shinpo o togeta ka), Timon & Melchior Grau (Papegaai), Lily Matras (Lieflijke Rita), Ari Benjamin Meyers (Jolly Roger), Adrien Missika (44 kicks), Sarah Ancelle Schönfeld (Imagine), Louis-Philippe Scoufaras (Matelotage).

Clôture musicale
DJ Nana Esi (vendredi) et DJ Ula Sickle (samedi)