Films & présentation par Melvin Moti
Dans le cadre de son exposition actuellement présentée au Wiels, Melvin Moti parlera de sa pratique artistique et introduira deux de ses films récents, projetés après la présentation. Moti contextualisera ainsi sa pratique et ses recherches artistiques, élargissant la compréhension de son exposition au Wiels, composée d'objets, de peintures, de films et de livres.
- The Black Room, 2005
16mm film sur DVD / couleur & son / 25 minutes
Français + sous-titre anglais
Ce film se base sur la vie de l'écrivain surréaliste français Robert Desnos(1900-1945) et les images de The Black Room, une pièce originellement située dans la petite villa romaine Agrippa à Boscotrecase, non loin de Pompéi, dont la majeure partie de la fresque murale est conservée au Metropolitan Museum à New York. Cette fresque est peinte dans le "troisième" style de la peinture murale romaine et montre de grands pans monochromes noirs. S'inspirant d'une interview imaginaire avec Desnos écrite par Melvin Moti, la caméra explore les fresques élégantes de la "chambre noire". Pendant ce temps, Desnos "parle" des expériences d'écriture automatique par les surréalistes, une forme d'auto-hypnose au cours de laquelle les sujets produisaient des poèmes, des textes et des images. Les errances mentales de Desnos trouvent leur contrepartie dans le principe architectural de la chambre noire où les murs se dissolvent, laissant seulement place à une architecture sans limites.
- E.S.P. 2007
35mm film sur dvd / couleur son optique / 18 minutes / 750 mètres
Anglais non sous-titré
Le film E.S.P. est inspiré par le journal du philosophe et ingénieur Sud Africain John William Dunne (1875-1949). En 1899, alors qu'il a 24 ans, Dunne fait une expérience qui révèle un don particulier : il est capable de voir l'avenir ! Au cours des 30 années suivantes, Dunne prévoit chaque jour l'avenir en rêves. Dans certains cas rares, il pouvait prévoir anticiper des événements dramatiques comme l'éruption du Mont Pelé en Martinique en 1902, mais il prévoyait pressentait surtout des détails triviaux, insignifiants du quotidien. Comme il le disait lui-même: "Les choses que j'ai vues n'étaient pas spéciales, à l'exception du moment où je les ai vues, c'est-à-dire avant qu'elles ne se produisent effectivement".