Au cours de ces trente dernières années, les dessins d’Anne-Mie Van Kerckhoven ont formé la base d’un ambitieux projet explorant les liens entre sexe, technologie et représentation. Mieux connue en tant que pionnière de l’esthétique féministe-cybernétique, l’artiste n’a connu qu’une faible réception jusqu’à présent. Récemment, ses dessins ont été inclus dans son exposition monographique à la DAAd de Berlin, à la Kunsthalle de Bern ou encore au Neue Kunstverein à Aachen. Cette exposition propose de réévaluer ce corpus d’oeuvres en relation avec la carrière de l’artiste et la perspective des héritages surréalistes, de l’underground et de la bande dessiné. Cette exposition inclue une sélection chronologique et thématique d’environ 300 dessins, ainsi qu’un certain nombre de travaux expérimentaux et de films restaurés datant du début de la carrière de l’artiste. Cette confrontation met en évidence les corrélations entre les dessins automatiques psychodiagnostiques et l’iconographie médiatique des films et autres travaux.